La semaine du design de Milan s’est terminée [ déjà ] et je n’ai pas pris encore le temps de vous raconter pourquoi j’ai eu la possibilité de m’y rendre. J’ai bien commencé à vous en parler mercredi dernier, mais de Lexus, je ne vous ai encore rien dit, n’est-ce pas ? Alors même que c’est bien grâce à Lexus que j’ai pu m’y rendre.
Les premières questions qui me sont venues en lisant l’invitation de Lexus à un voyage de presse sur Milan : « Pourquoi moi ? C’est quoi déjà Lexus ? Ah oui, Des voitures. Quel rapport entre Lexus et le design ? » Evidemment, j’ai dit « oui », l’occasion était trop belle.
De Lexus, je ne connaissais pas grand chose. Je précise donc pour les non-connaisseurs d’automobile comme moi, que Lexus est une marque japonaise de voiture de luxe du groupe Toyota. Les présentations étant faites, ma question reste toujours en suspend : Quel rapport entre une marque automobile et le design ? Vous me direz pas de voiture sans design, certes, mais pourquoi cet engagement dans le design jusqu’à avoir son espace à la design week de Milan et à organiser un concours international de design.
La réponse est assez simple, elle démontre la volonté de Lexus de marquer ses voitures par le design pour se démarquer. C’est pourquoi depuis Lexus organise les design Awards à Milan, autour d’une thématique, cette année ANTICIPATION et convie un studio de design à officier sur son espace.
A peine une heure après mon arrivée à Milan (voyez ma tête), j’ai été mise dans le bain, projetée dans l’espace Lexus à interviewer le vice président et les deux designers de Formafantasma à essayer de comprendre où j’étais et pourquoi Lexus et le design ?
L’espace Lexus à Milan a été scénographié par le duo Andrea Trimarchi et Simone Farresin, Italiens, basés à Amsterdam qui ont fondé Formafantasma. C’est un duo de designers dont j’apprécie l’approche. [ Je vous en avais parlé dans cet article Ambiance atelier. ]
Leur travail est caractérisé par des recherches expérimentales sur les matériaux et par l’exploration des questions telles que la relation entre la tradition et la culture locale, à travers une approche critique de la durabilité et l’importance des objets en tant que conduits culturels. Ils perçoivent leur rôle comme un pont entre l’artisanat, l’industrie, l’objet et l’utilisateur. Ils sont donc intéressés à établir des liens entre leur pratique fondée sur la recherche et une industrie de conception plus large.
Voilà, voilà…
Et après, pourquoi ont-ils accepté de travailler pour un constructeur automobile ? Telle était ma question.
Sans doute pour les mêmes raisons que j’ai accepté de participer aux design awards Lexus : l’occasion était trop belle. Plus prosaïquement, Lexus comme Toyota sont à la pointe des nouvelles technologies de voitures propres, et c’est cet aspect qui a convaincu le duo de s’engager. Ils ont donc visité les usines au Japon et se sont emparés des technologies pour créer trois « œuvres » dans trois espaces distincts.
Je dis « œuvres », car je ne sais comment qualifier leur intervention pour Lexus : design, art contemporain ? Ce fut ma deuxième question, qui s’est terminée presque par une fin de non recevoir « It’s design. » Cependant, ma réflexion reste en suspend : une mise en scène digne d’une foire d’art contemporain, rappelant plusieurs mouvements artistiques « art cinétique », « art conceptuel », « minimal art »… Les connaisseurs s’y retrouveront.
La différence tient sans doute que dans Art, il y a le projet de toucher un public à travers une œuvre unique (quoique cette caractéristique a été mise à mal de nombreuses fois), de provoquer une émotion ou une réflexion. Ici, rien de tout cela, ils se sont appuyés sur les technologies de Lexus pour les mettre en scène. Ce qui donne à mon avis une mise en scène certes spectaculaire, mais au fond quelque chose d’assez creux. J’ai préféré de loin les propositions des participants au concours, mais de cela je vous parlerai demain…
Je vous laisse juge.
Salle 1
Seize tabourets en métal sont disposés en cercle. Ils sont fabriqués à partir de panneaux qui ont été finis dans le même processus de peinture appliquée à la voiture LF-FC, qui a été révélé au 2015 Tokyo Motor Show. Les couleurs ont été posées à la fois par la main et la machine – emprunter sur les techniques traditionnelles de peinture japonaise – et changent entre le gris et le bleu, en fonction de la lumière.
Salle 2
Dans le centre d’une pièce avec des murs inspirés par shoji japonais, une image dynamique flottante en trois dimensions de la voiture concept LF-FC prend forme d’une manière inattendue. Cette installation fait référence à l’industrie du textile au début du siècle au Japon
Salle 3
Dans un autre espace, Formafantasma a utilisé la technologie de l’hydrogène à pile à combustible similaire à celle de la LF-FC pour alimenter quatre grandes pièces en acier inoxydable et produire une eau claire, utilisée par le chef étoilé Yoji Tokuyoshi. Chacun des éléments se déplace lentement pour créer une « chorégraphie subtile », tandis qu’une plate – forme rose réfléchissante supportant cache la source d’alimentation.
Plus d’informations sur lexus-int.com
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